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Nine
23 juillet 2013

Pensées emmêléés: Fenêtre ouverte

Une chambre à ciel ouvert. Trois mètres carrés d'évasion. Il fait jour encore.  La rumeur du dehors me parvient, claire et lointaine à la fois. J'entends ma respiration calme et régulière, j'entends le souffle du vent, profond et agité. J'ai comme l'impression d'être au dedans de moi-même et ces vitres sont mes yeux écarquillés sur le monde. J'absorbe et j'observe du dedans, protégée par quatre murs et l'appel d'air de cette large fenêtre. Je suis à l'abri. 

Je suis à l'abri mais j'aime quand tu me rejoins dans mon huis clos, presque clos. J'aime quand tu bouscules cette solitude-là, j'aime quand tu me déséquilibres, quand mes pensées deviennent des mots car tu sais tirer le fil de mes non-dits, tu m'attends, tu me tends la main et alors enfin je peux m'aventurer en dehors de moi-même.

Je sors de moi et je pars à ta rencontre. Tes yeux deviennent une autre fenêtre sur ce même monde que nous partageons et cette fenêtre aussi je la veux grande ouverte alors je m'approche et je la fais céder. Mes bras deviennent d'autres murs contre lesquels tu te reposes un instant, ma main doucement te fait glisser de toi jusqu'à moi et tu empruntes mon regard pour réveiller le tien, tu accueilles mes pensées pour affiner les tiennes, tu te blottis en moi et je continue à regarder le ciel au dehors même si maintenant il est très tard, je ne suis plus seule en moi-même, je suis ailleurs, je suis avec toi.

 
Ton regard noir dans ces nuits blanches m'eclaire et me tient éveillée. Regard fixe et lointain surligné par des sourcils plus noirs encore, regard qui puise sa concentration au fond de tes pensées. Ton esprit est une machine qui chauffe en permanence et ce regard qui t'anime est l'unique porte de sortie possible. Ta parole alors s'étire à son tour et me donne à voir les tourments et les rêves en désordre à l'intérieur, même si lorsque tu me parles c'est aussi à toi-même que tu t'adresses. Tu te remodèles à l'infini comme un morceau d'argile, tu recrées tes propres contours pour mieux te cerner sans doute, tu avances sur ce fil fragile entre nous droit devant sans perdre l'équilibre, tu poursuis tes idées, une pensée en entraîne une autre et tu continues à suivre derrière, poussé par ton élan et repoussant doucement le mur de tes retenues pour arriver toi aussi jusqu'à moi peut-être, pour me rejoindre enfin et alors nous pouvons nous laisser aller l'un à l'autre, l'un en l'autre, au-dehors de nous même, au dedans l'un de l'autre.

 

 

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17 juillet 2013

Parution en ligne de mon premier roman: "Je bois de l'eau et je suis saoule" à télécharger chez Bookstory

Ca y est, mon premier roman "Je bois de l'eau et je suis saoule" a été mis en ligne sur le site de Bookstory...

Il est temps de se jeter à l'eau et de se laisser lire maintenant... Alors je commence les présentations:
C'est un roman court (une centaine de pages) qui parle d'amour et d'adolescence. Ça parle de deuil, ça parle d'absence, ça parle de peur et de silence. Ça parle de musique un peu, d'alcool et de cannabis aussi, ça parle d'enfance beaucoup, des liens sensibles et indéfectibles que l'on tisse à 16 ans et qui nous accompagnent toute la vie. 

Ce roman n'est pas une histoire.

L'histoire qu'il conte ne compte pas, elle est juste prétexte à l'écriture. Elle est comme trop d'histoires, elle en devient banale. 

Ce roman est un instantané, une succession de photographies du mouvement de nos pensees. Il s'attarde sur ce flux continu qui tourne en boucle dans nos têtes jusqu'au vertige. Il croque l'émotion de l'instant, le trop plein, le pas assez, il cherche à mettre en mots la relation à l'autre, le désir dévorant et la difficulté de se dire, il tourne sur lui-même comme on ressasse les mêmes réflexions, jusqu'à les assimiler, jusqu'à les user, jusqu'à s'en dépouiller. 

 

Vous pouvez le téléchargez sur le site de Bookstory, par ici: http://www.bookstory.fr/livres/je-bois-de-leau-et-je-suis-saoule

Il faut remplir un questionnaire pour s'inscrire. Le prix du téléchargement est progressif: les 10 premiers téléchargements sont gratuits et puis ça passe à 2 euros. Plus il y a de téléchargements, plus le prix monte, jusqu'à atteindre 6 euros. 

Bon eh bien... bonne lecture à vous... et merci de vous jeter à l'eau avec moi :) ... A la vôtre! 

 

Couverture V1

16 juillet 2013

Festival off d'Avignon 2013, débriefing!

Grande découverte pour moi malgré 17 ans passés dans le Sud de la France et une passion pour la scène... Ce week-end pour la première fois j'ai mis les pieds au festival Off d'Avignon et comme je m'en doutais, j'ai été enchantée par cette parenthèse hors du monde et hors du temps.


Imaginez tout un centre ville entièrement voué aux spectacles pendant plusieurs semaines, des salles de théâtre à tous les coins de rue, des animations de rue, des comédiens qui sortent de leur théâtre pour vendre leur spectacle dans la rue, des rues d'ailleurs qui sont devenues piétonnes, grouillant de gens partout, de prospectus, d'affiches tapissées aux murs, de musique qui se mélangent et de costumes en tous genres. Cette année, il y a 1066 compagnies sur place... ça en fait du spectacle... Imaginez les comédiens qui arpentent chaque coin de rue pour rencontrer le public, présenter le spectacle, donner des tracts, donner envie... Tous les excès et les excentricités sont permis pour se démarquer dans le flot de spectacles existants...

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Pour le spectateur (pour moi en tous cas!), c'est l'été, il fait chaud, très chaud, la bonne chaleur du Sud, le temps se décale au rythme des spectacles, on mange entre deux, quelle que soit l'heure, on profite de la douceur de la nuit, on croise des amis, on boit des verres, on refait le monde et on découvre des spectacles, des spectacles pour tous les goûts, tout et n'importe quoi, de la comédie de boulevard au théâtre expérimental, il n'y a qu'à piocher! On découvre en tant que spectacteur. une expérience nouvelle: celle de voir plusieurs spectacles différents en une même journée. C'est très étonnant, on ne reçoit pas les choses de la même manière lorqu'on sort un soir au théâtre et lorsqu'on est à Avignon, tout est intensifié.

Je suis restée preque 3 jours, j'ai vu 8 spectacles très différents et je ressors enchantée de toute cette nourriture émotionnelle, intellectuelle et affective. Il y avait les pièces des copains, et puis celles que l'on m'a recommandées, celles dont j'avais vaguement entendu parler mais il y a eu aussi celles pour lesquelles je me suis laissée tenter sur place, au moment du tractage! (comme quoi ça marche... ceci dit ce n'était pas toujours les meilleurs pioches...)..

Autant d'univers variés m'a donné des tas d'envies et des tas d'idées, ça stimule, ça fait circuler l'énergie et ça laisse émerger les projets...

Dans le lot de tous ces spectacles, je n'ai passé qu'un seul mauvais moment. Une heure à attendre que ça passe. Mauvaise pioche, ça arrive.

Pour le reste, c'était plus ou moins intéressant, plus ou mons émouvant, mais c'était quand même de qualité. J'ai découvert avec plaisir la langue de Koltès ( Dans la solitude des champs de coton, avec Christophe Laparra et Frédéric de Goldfiem) et la plume acérée de Jules Renard (le pain de ménage, avec Giana Canova et Bruno Ladet), je me suis laissée bercer par des chansons aux textes résonnants (Gilles Roucaute) et parmi toutes ces pièces que j'ai vues, deux m'ont vraiment marquée. 

Celle de Pierre Richard, c'est une sorte de one-man show, des souvenirs de cinéma en quelque sorte, mais entre deux souvenirs, ce que j'ai préféré, c'est la vision de la vie de l'homme, sa manière de parler du temps qui passe et de son rapport aux autres. La gentillesse et la candeur qu'il dégage, l'humanité simplement, peu importe que les personnes qu'il ait cotoyé et qui l'aient marqué soient celèbres et connus de tous, son positionnement face aux autres, ses expériences de vie, tout ce qu'il a pioché dans ses rencontres me parlent directement. On ressort avec le sourire, les yeux qui brillent et on se sent débordants de bienveillance. 

Et puis j'ai gardé le meilleur pour la fin: un spectacle fantastique à ne râter sous aucun prétexte, ça s'appelle "album de famille".

Courrez-y, courrez-y tous, et si vous ne passez pas par Avignon, peut-être aurez-vous la chance qu'ils passent près de chez vous. Je ne connais pas la suite de leurs dates si suite il y a mais pourquoi tout le monde n'a pas la chance de partager une heure de sa vie avec ces comédiens-là? C'est terriblement injuste... :) Quel spectacle !

C'est drôle, c'est hilarant même, c'est touchant, émouvant, c'est sensible, synamique, déjanté, c'est renversant! C'est un spectacle parlé en chantant, un spectacle avec une énergie débordante. Il y a quatre comédiens sur scène et deux guitares. Le père, la mère, le fils et la fille (Philippe Gouin, Mariline Gourdon, Ruben et Camille Voitellier). Ca parle de la famille, de toutes les familles, celle qu'on a eu étant enfant, celle que l'on construit une fois adulte, ça parle de la vie, ca parle des blessures, ça parle du temps qui passe et du temps que l'on retient, ça parle de l'épuisement et du bonheur aussi parfois malgré tout à être ensemble. Ca donne envie de vivre, envie de savourer, envie de partager, envie de retrouver les siens. C'est un spectacle qui fait du bien! A conseiller d'urgence à toutes les mamans épuisées, à tous les ados paumés, à tous les papas dépassés, aux enfants aussi (il y en avait dans la salle), aux grands-parents... Tout le monde rit, tout le monde est touché, quel que soit l'âge, quel que soit le vécu. Ca parle d'eux sur scène, mais ça parle surtout de nous, ça résonne et ça fait du bien, ça libère les émotions par le rire, ça donne la distance nécessaire à un quotidien qui ne s'arrête jamais.

Enfin bref, moi, j'ai ri, j'ai ri à en pleurer et j'ai pleuré aussi, et même la chair de poule, j'avoue. J'ai chanté, j'ai fredonné, j'ai souri bêtement et tendrement, j'ai rêvé, j'ai pensé, j'ai reçu, j'ai reçu, j'ai reçu tout ce paquet d'énergie qu'ils nous envoient et j'ai emmagasiné tout ça pour que ça m'accompagne tout le reste de la journée. Et ça m'a accompagné! Alors j'avais envie que le monde entier aille voir cette pièce pour pouvoir partager un peu de ce bonheur-là qui ne me quittait pas. Voilà!

Un spectacle qui fait du bien, un spectacle d'une très grande qualité artistique, réglé comme du papier à musique. C'est bon comme un bonbon, c'est doux, c'est frais et c'est vivifiant... Courrez-y!! 

Voici la bande-annonce au fait, je n'arrive pas à l'insérer telle quelle, alors faut cliquer: http://www.youtube.com/watch?v=Vy3mJqpjCXs

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9 juillet 2013

Instant croqué: Tais-toi

Tais-toi. Tais-toi, mais tais-toi bon sang. Tais-toi, tais tout ce qu'il y a en toi. Terre-le, noie-le, oublie-le.

Parler c'est dangereux

Parler ça blesse, parler ça tue peut-être, tais- toi. Tais- toi, mais tais-toi donc. Pourquoi tu continues, tais toi.

De toutes façons c'est à côté, de toutes façons, ce n'est jamais ce que tu veux dire, ce n'est jamais ce qu'il faut dire, c'est à côté. Toujours à côté. Comme toi. A côté.

Tu crois parler des autres mais non tu parles encore de toi, et les autres de toutes façons ne t'entendent pas, les autres n'entendent qu'eux-mêmes, comme toi, tu n'entends que toi, tu t'entends à t'en crever les tympans et tu es seule à t'entendre. Tu tournes en vase clos, tu tournes à t'étourdir, tu tournes, tu tournes à sombrer dans le vide. Tourne ta langue dans ta bouche, tourne, tourne -toi, détourne toi, retourne à ton silence.

Tais-toi, mais tais-toi donc. Tais tes doigts sur ce clavier, tues ces pensées dans ta tête saturée.

 

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6 juillet 2013

Instants croqués: une bouillotte en été

On aime bien quelques fois avoir une bouillotte.

Bon, c'est pas très sexy pour draguer, ça donne un air un peu pantouflard, un peu installé, mais quand même c'est confortable. Vraiment, on apprécie sa bouillotte, quand il fait froid, quand c'est l'hiver, quand on est seul ou quand a la flemme d'ajouter un pull supplémentaire.

Mais quand c'est l'été ou quand il y a quelqu'un d'autre dans nos pensees pour nous rechauffer, ça ne sert plus à rien une bouillotte.

On peut même s'en passer, on veut s'en passer parce que c'est encombrant une bouillotte en été.

Pourtant on l'aime bien sa bouillotte, mais aimer bien, ce n'est pas suffisant.

Par exemple, on aurait pas idée de sortir avec sa bouillotte. Une bouillotte, c'est juste pour rester au chaud dans son lit - c'est quand même bien de rester au chaud dans son lit -. Voilà, une bouillotte, c'est bien pour chez soi, c'est bien quand on a rien de mieux à faire mais attention, faut rester vigilant, faudrait pas s'attacher.

Parce que le problème avec une bouillotte, c'est qu'on n'y résiste pas. Comment y résister? ça fait tellement de bien, ça adoucit la rugosité de la vie, ça réchauffe, ça accompagne. On peut même la remplir d'un peu de nos larmes.

Une bouillotte, c'est pas encombrant. Et puis, ça ne parle pas. Ca ne s'impose pas de trop, ça attend qu'on ait envie d'elle, qu'on vienne la chercher, qu'on s'enroule tout autour d'elle et qu'on apprécie le bien que ça nous fait.

Enfin, les attentes d'une bouillotte, on n'en sait pas grand chose. Qu'est ce que ça dissimule une bouillotte ? C'est plutôt rare de prendre le temps de s'y attarder. Et pourtant...

Pourtant une bouillotte, ça pense, une bouillotte ça tremble, une bouillotte ça grelotte d'avoir tout donné, d'avoir trop réchauffé. Une bouillotte ça ne veut rien d'autre que devenir toute chaude, brûlante comme une braise. Mais une bouillotte ce n'est pas une braise.

Il n'y a pas de feu en elle, il n'y a que de la flotte.

Une bouillotte, ça n'embrase pas le cœur, une bouillotte juste ça réchauffe.

Pour les palpitations, vraiment, faudra aller voir ailleurs.

 

 

 

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4 juillet 2013

contrat signé et envoyé pour mon premier roman

Bonjour à tous,

ça y est, je viens de renvoyer le contrat signé avec The BookStory pour la mise en ligne de mon premier roman "Je bois de l'eau et je suis saoule" très prochainement. Première étape je l'espère avant une version papier....

The BookStory, c'est une start up, un intermédiaire entre les auteurs et les éditeurs.

Ils sélectionnent un certain nombre de romans et les mettent en ligne pour les confronter à des lecteurs et cibler les maisons d'édition traditionnelles qui pourraient être intéressées pour publier ces romans après un premier passage critique public via la toile.

Je suis très heureuse de saisir cette belle opportunité et de tenter l'aventure, je suis ravie de pouvoir enfin être accompagnée par d'autres gens pour la promotion de mon texte. J'en suis à une étape dans mon travail où j'ai besoin des autres, besoin d'être lue mais besoin surtout d'être entourée, encouragée et encadrée par une équipe autour de moi... Cette opportunité tombe donc à pic, au bon moment.

Vous pourrez acheter le livre en ligne dès sa parution... Plus il y aura de lecteurs, plus il y aura de chances pour moi de me faire remarquer... 

The BookSTory est une maison d'édition à compte d'éditeur, ce qui signifie que ça ne me coûte rien et que je reçois des droits d'auteur sur chaque livre vendu.

Le moment venu, j'aurais donc besoin de vous, pour me suivre, pour me lire, pour faire des retours de commentaires sur vos lectures...

Plus il y aura d'émulation autour de mon livre et plus j'aurais de chances que cela aboutisse à l'étape suivante: la publication papier... Alors je compte sur vous et je vous tiens informés de la suite des évènements dès que j'aurais du neuf :)

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affiche vierge
Chansons à textes
Piano / Voix

contact: ninederien@outlook.com

CONCERTS :

- Mercredi 21 septembre 2016 à 20H30
Banc d'essai du Forum Léo Ferré (94)

- Jeudi 28 Juillet 2016 à partir de 20H
Scène ouverte "un été à Eaubonne" sur le parvis de l'Orange Bleue (95)

-Jeudi 21 Juillet 2016 à partir de 20H
Scène ouverte "un été à Eaubonne" sur le parvis de l'Orange Bleue (95)

- Jeudi 16 juin 2016 à parir de 20H
Scène Ouverte asso La Ruche, Forum de Vauréal (95)

- Vendredi 26 février 2016 à 20H30 à la Providence

06000 Nice (Vieux Nice)

- dimanche 7 février à 15h30 au Malongo Café
50 rue Saint André des Arts 75006 PARIS (RER SAintMichel)



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