DAns tes yeux, Anis, guitare/voix, 2012
indulgence pour la justesse du violoncelle svp :) performance difficile (et jamais renouvelée d'ailleurs ^^)
Ca y est, je l'ai terminée!
... il m'aura fallu tout juste un an et des tas d'étapes, des hauts, des bas, des waouh c'est chouette, des mon dieu c'est affreux, de jolis moments aussi avec toute ma marmaille qui finit par retenir les paroles et danser dès que le piano se réveille, des avancées et des points morts surtout, qui n'en finissaient pas de mourir mais ça y est, j'ai tout assemblé et la voilà, finie. :)
Elle s'appelle "La maison sous la maison" et elle est pour ma Xou qui me l'a inspirée depuis des années et qui connait bien le chemin qui mène au fond de ma tête compliquée en passant par mon coeur... <3
C'est une chanson d'enfant, une chanson de maman ou de papa qui craque parfois, mais peut-être aussi juste une chanson pour quand on se sent pas à sa place, quand on voudrait ce qu'on peut pas avoir, quand on aimerait que ça change mais que ça change pas, quand on pourrait agir mais qu'on n'agit pas. Alors on rêve, on s'évade, on partage et on reconstruit une réalité qui nous permet de continuer à avancer..... En tous cas c'est une chanson d'amour pour ceux qui savent nous rejoindre et partager nos chagrins, nos manques ou nos folies, grâce à ce tunnel imaginaire (avant même l'heure des sms ou du smartphone à volonté!).
Ils ont bien du mérite ces amis-là, parce que c'est fragile et souvent tortueux de savoir se rejoindre vraiment. Ca s'apprend.
Les paroles sont de moi. La musique est de Florent, et puis elle a été bidouillée, torturée, manipulée et j'y ai intégré mon univers. Je le remercie pour ces moments partagés et pour ce que j'ai appris en l'écoutant jouer de sa musique.
La voix d'enfant c'est Prune, et l'autre voix c'est moi.
L'enregistrement c'est du fait main. Je ne sais pas faire ça. Je n'ai ni le savoir faire technique, ni les musiciens, ni l'ocasion de pouvoir faire mieux alors c'est juste une prise comme ça, avec un téléphone, en direct live avec le chien et les enfants derrière, le piano et le chant à gérer, les pains dans la mélodie, la pédale qui couine, les hésitations... Mais je me dis que ça va plutôt bien avec les paroles finalement ... :) J'ai surtout envie de la finaliser, de la déposer ici sur mon blog et de la partager avec vous. Dernière étape. Alors je me contente de cette prise-là même si j'aimerais pouvoir l'améliorer, là je n'ai plus le courage pour. Mes compétences s'arrêtent là.
Merci pour votre écoute et merci pour votre soutien régulièrement tout au long de mon chemin <3
La maison sous la maison
Couplet 1 (Femme)
Je n'sais pas parler
De mes envies Je suis bloquée
Les mots restent coincés
Dans le flot de mes pensées
Des mots de rien du tout
Les mêmes mots que chez vous
Mais les miens (me) rendent fou
Ils m'enferment à double tour
Ca me martèle la tête
Ca tourne en boucle ça se répète
Me cloue au sol, me cloue le bec
Je coule toute seule le coeur à sec
Mais je n'veux pas sombrer
Alors j'écris ce qui es(t) tu
Car je ne peux sonner
Que lorsque je suis lue
Couplet 2 (Homme)
Quand tu surfes sur le vague
Tu parais lisse à la surface
Moi je veux que tu t'lâches
Allez! Largue les amarres
Que la houle s'affole!
Que la vague t'emporte!
Ne ferme pas la porte
Moi je vois bien que tu débordes
Que sur tes joues roulent
Des larmes lourdes
Amères. Tu es la femme à la mer
La femme à l'envers
Tu es forte mais tu es faible
Tu veux tout et son contraire
Tu te débats contre toi-même
Et tu te noies au premier ver
COuplet 3 (Femme)
Quand tu m'parles tu m'plais
Apprends-moi à m'exprimer
Laisse pas mon silence s'étaler
Dénoue le flot de mes pensées
Je me heurte à mes barrières
Je tangue un peu mais je redresse
Je n'veux plus me taire
J'ouvre les yeux j'ouvre les lèvres
Ecoute-moi et raconte-toi
Inventons une histoire
Commune. Comme une bande dessinée
Un manga animé
Invite-moi dans ta bulle
Attise mes murmures
Je n'suis plus sûre vraiment
D'avoir jamais aimé avant
Oyez, Oyez!!
En allant à ma boîte aux lettres, j'ai eu la surprise d'y trouver un livre dans lequel mon Instant Croqué "La boite à musique" a été sélectionné et imprimé !!!
Quel plaisir de lire pour la premières fois quelques unes de mes lignes dans un vrai livre en papier!!!
C'est chez Short Edition, ça vient de paraitre, c'est juste 2 pages sur 133... Mais quel bonheur déjà ^^
Le livre est beau, belle impression, beau papier, belles couleurs pour les BD à l'intérieur. Tout un tas de nouvelles, de BD et de textes courts à découvrir... Je m'en vais d'ailleurs lire les autres! <3 <3 <3
Pour ceux qui voudrait le commander, c'est par ici http://short-edition.com/abonnement
Bonjour les zamis,
Je n'écris plus, je ne fais plus de musique, je ne viens plus sur le blog... C'est la panne sèche...
Ce n'est pas aussi vrai que ça, c'est plus compliqué comme toujours... en fait je bouillonne d'envies, mais je bloque à passer la seconde... alors j'attends... une rencontre? Un declic?
Le besoin de jouer à plusieurs se fait de plus en plus pressant, mais difficile de se faire confiance quand on a toujours créé en solo...
Bon et alors qu'est-ce que je fais là si j'ai rien à dire???
C'est à cause du dernier bouquin de Gavalda, Billie, que je viens de refermer...
Aucun lien entre les deux et pourtant... c'est souvent étonnant les chemins qui se font dans nos têtes pour sauter d'une idée à une autre, mais c'est ce livre qui m'a donné envie de venir réécrire par ici car malgré un début un peu convenu, la fin rattrappe tout, elle m'a fait décoller et m'a donné des ailes (comme toujours avec Gavalda... Merci ma Xou <3)
Et puis aussi, malgré la longue traversée du désert, j'ai quand même 2 bonnes nouvelles à vous annoncer :)
La première: c'est que mon Instant Croqué La boîte a musique a été élu coup de coeur et a donc été sélectionné au Prix short edition Automne 2013. Youhou!!! C'est par ici http://short-edition.com/oeuvre/tres-tres-court/instants-croques-la-boite-a-musique.
Concrètement ça veut dire que mes quelques lignes seront imprimées sur papier dans un recueil avec tous les autres lauréats!
J'ai appris ça début octobre, et ça m'a fait très très plaisir... affaire à suivre dès que j'en sais un peu plus :)
La deuxième bonne nouvelle, c'est que je me suis enfin mis à écrire des chansons (des paroles de chansons plus exactement)... Depuis le temps que je veux le faire mais que je n'y arrivais pas, ça y est, ça s'est enfin débloqué et j'ai pondu deux chansons le mois dernier!
C'est un travail d'écriture qui me plait énormément, c'est exactement ce que j'aime, écrire, réécrire, affiner, ressasser en boucle, goûter les mots, les retourner dans tous les sens, me contraindre à quelques grandes règles et puis les bousculer bien sûr... Bref je me suis régalée et j'espère vite vite m'y remettre....
Alors je vous présente ma première chanson, c'est dur de lire des paroles sans musique... Mais ce sera la prochaine étape... En vrai, y a déjà une mélodie qui a été écrite pour moi... et c'est un grand bonheur <3 ... Mais ce ne sera pas pour tout de suite ici :)
Cette chanson s'appelle La maison sous la maison, et je me suis inspirée de l' Instant croqué qui porte le même nom: http://www.unechansonlente.com/archives/2013/02/26/26510487.html
Couplet 1;
J'ai 9 ans et toi aussi
Il est 13H et c'est fini
Tu dois rentrer, Je dois manger
C'est plus l'heure, faut se quitter
Et c'est comme ça
La vie c'est ça, c'est pas la fête,
Il faut des bornes, il faut des règles,
Alors rends toi...
Mais moi je rêve et quand le soir arrive
J'me mets à déplacer mon lit
Pousser les meubles, les habitudes
Pour surmonter la solitude
ET je m'invente un tunnel
Qu'on construirait de ma chambre à la tienne
Avec une trappe et une échelle
A coups de pioche, à coups de pelle
On se rejoindrait enfin
Autant qu'on en a besoin
A l'heure des d'voirs, à l'heure des cris
A l'heure où ce n'est pas permis
Refrain:
Avant l'heure,
Après l;'heure,
Loin de la vie qui est la leur
COuplet 2:
Maintenant j'ai 40 ans et lui aussi
Il est 20H... Je veux m'enfuir
Je dois rester, ils veulent dîner
C'est déjà l'heure, faut s'aquitter
Et c'est comme ça
La vie c'est ça, c'est pas la fête,
Il faut des gosses, il faut des mères,
Alors rends-toi...
Mais moi j'espère et quand le soir arrive
J'me mets à tourner dans mon lit,
Refaire l'histoire, par habitude,
Pour meubler la solitude
Et je repense à ce tunnel
Immaginé de ma chambre à la tienne
Je r'vois la pioche, je r'vois la pelle
Et le trou laissé dans la terre
Alors je réalise enfin
Combien j'en ai encore besoin
De ce refuge où l'on se cache
De cet ailleurs où l'on s'évade
Refrain:
Avant l'heure,
Après l'heure
Loin de la vie qui est la mienne
Couplet 3:
J'ai plus 9 ans mais j'ai compris
Que le tunnel était ici
Pas b'soin de pioche, pas b'soin de pelle
Le chantier est dans ma tête
Et c'est comme ça,
Y a les "Il faut", y a les "tu dois"
Mais quand la vie m'emmerde
Je peux faire pause... Et disparaître
Je te rejoins dès que j'en ai envie
Plus besoin de déplacer mon lit
Juste une bougie, pour la lumière,
ET je descends par mon échelle
Toutes ces galeries restent un mystère
Ca va toujours de ma chambre à la tienne
C'est une maison sous ma maison
Un notre monde sous votre monde
Cet univers souterrain
Ce vieux souv'nir de gamin
Un lieu secret à préserver
Une trappe dans la réalité
(Un lieu secret à préserver
Une trace dans ma réalité)
Refrain:
Avant...
Après...
Loin, loin, loin, loin, loin......
Merci à vous de me suivre, et partagez si ça vous plait ^^
Oooohhh la jolie surprise en rentrant de vacances et en rallumant mon ordi: Quelques uns de mes Instants Croqués sur le blog des MamansTestent!!
Merci beaucoup Marie Perarnau merci, merci !
J'adore ce blog et j'apprécie plus encore la personne qui est derrière ce blog (son livre, ses hauts, ses bas, et sa philosophie au quotidien.... cette façon de jongler entre toutes ces vies qui lui tiennent à coeur, d'être soi et d'être mère en même temps... Tout un programme... ^^)
http://www.mamanstestent.com/2013/07/je-te-prete-mon-blog-3-geraldine.html
Une chambre à ciel ouvert. Trois mètres carrés d'évasion. Il fait jour encore. La rumeur du dehors me parvient, claire et lointaine à la fois. J'entends ma respiration calme et régulière, j'entends le souffle du vent, profond et agité. J'ai comme l'impression d'être au dedans de moi-même et ces vitres sont mes yeux écarquillés sur le monde. J'absorbe et j'observe du dedans, protégée par quatre murs et l'appel d'air de cette large fenêtre. Je suis à l'abri.
Je suis à l'abri mais j'aime quand tu me rejoins dans mon huis clos, presque clos. J'aime quand tu bouscules cette solitude-là, j'aime quand tu me déséquilibres, quand mes pensées deviennent des mots car tu sais tirer le fil de mes non-dits, tu m'attends, tu me tends la main et alors enfin je peux m'aventurer en dehors de moi-même.
Je sors de moi et je pars à ta rencontre. Tes yeux deviennent une autre fenêtre sur ce même monde que nous partageons et cette fenêtre aussi je la veux grande ouverte alors je m'approche et je la fais céder. Mes bras deviennent d'autres murs contre lesquels tu te reposes un instant, ma main doucement te fait glisser de toi jusqu'à moi et tu empruntes mon regard pour réveiller le tien, tu accueilles mes pensées pour affiner les tiennes, tu te blottis en moi et je continue à regarder le ciel au dehors même si maintenant il est très tard, je ne suis plus seule en moi-même, je suis ailleurs, je suis avec toi.
Ton regard noir dans ces nuits blanches m'eclaire et me tient éveillée. Regard fixe et lointain surligné par des sourcils plus noirs encore, regard qui puise sa concentration au fond de tes pensées. Ton esprit est une machine qui chauffe en permanence et ce regard qui t'anime est l'unique porte de sortie possible. Ta parole alors s'étire à son tour et me donne à voir les tourments et les rêves en désordre à l'intérieur, même si lorsque tu me parles c'est aussi à toi-même que tu t'adresses. Tu te remodèles à l'infini comme un morceau d'argile, tu recrées tes propres contours pour mieux te cerner sans doute, tu avances sur ce fil fragile entre nous droit devant sans perdre l'équilibre, tu poursuis tes idées, une pensée en entraîne une autre et tu continues à suivre derrière, poussé par ton élan et repoussant doucement le mur de tes retenues pour arriver toi aussi jusqu'à moi peut-être, pour me rejoindre enfin et alors nous pouvons nous laisser aller l'un à l'autre, l'un en l'autre, au-dehors de nous même, au dedans l'un de l'autre.